On l’a dit ici et là, alors résumons. La France, par précaution, a interdit la culture d’OGM sur le territoire. J’avoue être très surpris de cette action de la part de notre président, et si l’on en croit Wikileaks et ses révélations de secrets, ça a discuté vulgairement entre l’ambassade américaine à Paris et les USA, un truc du genre « il commence à nous emmerder le Sarko a barrer la route à notre superbe Monsanto »…


Monsanto, c’est la super boite à RoundUp, trop forts, ils ont inventé un désherbant, et réussi à pourrir génétiquement (contamination possible par du soja ogm) l’amarante qui a fini par résister à leur RoundUp, c’est sûr, ils maitrisent !
Dans le même temps, nouvelle loi interdisant aux agriculteurs de resemer leurs récoltes sans payer une redevance, eh oui, resemer une graine obtenu par culture c’est comme copier un cd.
Alors dans la perspective d’un avenir pourri, rappelons la situation des indiens il y a quelques années.
Depuis une vingtaine d’années, les chiffres officiels font état de 1000 suicides d’agriculteurs mensuellement en Inde. En cause, l’endettement des paysans lié à l’achat de semences OGM miraculeuses… qui se révèlent catastrophiques.
Depuis le milieu des années 80, l’Inde a accepté d’ouvrir totalement son marché en contrepartie de l’aide du FMI. Une révolution économique s’en suivit, qui en fit un terrain d’expérimentation mondial en matière agricole. Depuis lors, les paysans sont livrés aux promesses des vendeurs de semences magiques : les rendements devaient être exceptionnels, et les insectes et parasites rangés dans les tiroirs de l’histoire. Les variétés traditionnelles ont même été interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales. Mais pour toucher le Graal, il fallait débourser 10 fois plus pour la même quantité de semences. Le prix de la gloire. Et les paysans se sont massivement endettés.
Sauf que les semences OGM de coton Bt (de Monsanto, faut-il le préciser) sont tombées malades, infestées par le vers (vorace) de la capsule. Les semenciers avaient juste oublié de préciser que les plantes n’étaient pas résistantes aux maladies locales et qu’il fallait donc épandre des tonnes de pesticides en plus. Ils avaient aussi omis d’indiquer que les variétés en question buvaient deux fois plus d’eau et dégradaient les sols à grande vitesse. Du coup, les sécheresses ont été amplifiées et les rendements réduits à peau de chagrin. Les paysans se retrouvent à sec, paralysés par leurs dettes et sans le sou pour acheter les semences de l’année suivante, puisque les plantes OGM – dotés d’une technologie révolutionnaire affectueusement nommée “Terminator” – sont calculées pour que les grains ne puissent pas se replanter… D’où de nouvelles dettes. Etc.
“Certains des fermiers qui se sont suicidés avaient réalisé jusqu’à cinquante pulvérisations d’herbicide et de pesticide sur leurs champs de coton, mais cela n’a pas empêché leur récolte de dépérir”, affirme le professeur Nanjundaswamy, fondateur du Mouvement pour la Défense des Fermiers du Karnataka (Karnataka Rajya Ryota Sangha – KRRS). Autre conséquence, l’utilisation de ce coton génétiquement modifié aurait “éliminé par pollinisation nombre de nos plantes indigènes qui possédaient par exemple des qualités de résistance à la sécheresse et à certains parasites propres à l’Inde, résistance que n’ont pas les plantes hybrides” affirme le même spécialiste. Pour les défenseurs des OGM, les vraies raisons de cette catastrophe sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le “désespoir agraire”.
En 2006, le ministère indien de l’agriculture déclarait que la moitié des foyers paysans étaient endettés. Selon les ONG, le taux de suicide parmi les fermiers pauvres atteint actuellement des records. 150 000 d’entre eux se seraient donnés la mort depuis 1993. Entre 60% et 75% de la population indienne (contre 10% pour la France et 2% pour les États-Unis), qui compte plus d’un milliard d’habitants, vit de l’agriculture, qui représente un quart du Produit intérieur brut indien.
Source : origine de l’article premier non identifiée, revisité et actualisé par ce blog